Les surdos : Le coeur de la batucada !
Les surdos sont des futs droits et de tailles variables de 16 à 26 pouces. Ces grands tambours assurent en deux à trois lignes rythmiques le tempo sur lequel viennent se poser les autres instruments. Le son des surdos est profond et plus ou moins chaleureux en fonction des peaux utilisées. Il peut exister jusque 3 lignes de surdos accordés différement et dont l’hamonie donne « la marche » de la batucada. Le jeu se fait avec une batte et la main voire vec deux mais. La technique nécessite surtout un sens du rythme et une bonne écoute/entente avec els autres pupitres.
Les caixas : Tehnique et endurance !
Les caixas (prononcer « caïchasse ») sont une forme de caisse claire. Comme ces dernières elles sont équipées de timbres soit « classique » comme sur les caisses claires de batteries, soit de simples cordes tendues sur la peau de frappe. Les caixas assurent un rythme de remplissage donnant de la densité à la batucada. Le son d’une caixas est sec et feutré. La technique de la caixas nécessite régularité et sens du rythme, elle se joue à l’aide de deux baguettes de batterie.
L’apito : Un sifflet pour se mettre au garde à vous !
L’apito est un sifflet à 3 tons, en bois, en plastique ou en laiton… Il est employé par le meneur pour réaliser des appels voire des solos. 3 tonalités impliquent une possibilité de composer des mélodies.
Le repinique : L’instrument du meneur !
Il s’agit d’un fut de taille moyenne, sans timbre et à double-membrane dont la fonction est surtout le lancement des phrases d’appels qui articulent les morceaux de batucada. Le repinique a un son aigu bien identifiable et se joue à une ou deux baguette, soit souples (samba reggae) soit rigides.
Les tamborims : La vie du morceau !
Ce sont de petits tambourins sans cymbale. De petite taille, à la peau synthétique généralemennt et employés avec des baguettes souples à un ou plusieurs brins. Elles jouent habituellement des lignes syncopées se calquant sur des phrases de clave qui ponctuent et font vivre les morceaux. Le son est sec et très aigu. La technique peut être, contrairement aux apparences, très pointue !
Les agogos : Harmonie et tradition !
Il s’agit d’un assemblage de 2 à 5 cloches (généralement 2) dont le son assure une fonction intermédiaire entre la rythmique et la mélodie. Le fait de pouvoir disposer de plusieurs notes clairement identifiées par rapport aux autres pupitres permet d’aborder un registre haronique. Le jeu se fait en frappant l’une ou l’autre des cloches à l’aide d’un baguette, le mouvement du poignet permettant de choisir la note.
Le rocar : Le complément des caixas !
Le rocar (ou chocalhos si structure en bois), proche des ganzas (shaker), est un ensemble de cymbalettes articulées sur une structure en métal. La technique fait appel aux deux bras. Poignets et avant-bras sont mis à contribution pour proposer un rythme complémentaire aux caixas.
Le timbau : Proche du djembe !
Le timbau ou timbal est un instrument de forme conique et de longueur variable (plus il est long, plus les basses sont profondes) en aluminium ou en bois et à une seule membrane. La technique est proche des percussions à mains (djembe, congas, etc…) et propose des sonorités allant du claqué aigu à la basse profonde. Le jeu propose des phrases rapides et des solos.
Il existe d’autre instruments (rebolos, caxixis, cuica, tan tan, etc…), ceux présentés ci-dessus font partie des plus courants mais sont bien moins exhaustifs et protocolaire que le rythme lui-même… ce qui compte en batucada, ce n’est pas la qualité des instruments, c’est l’entente entre les pupitres et la vie que ses membres insuflent dans leurs déambulations !